Un titre prometteur, qui annonce une bonne partie de rigolade.
Mais est-ce vraiment le cas? Oui, dans un sens, car les personnages sont hauts en couleurs et s'enferrent dans leur conviction. Les trois héros, échappent à la nasse et poursuivent avec courage et obstination leur objectif : mettre à jour un terrible trafic d'organes. Ces trois poissons, plus proches du barracuda que de la perche, ne manquent pas de ressources.
Mais ce livre nous confrontent tout de même à une réalité plus crue, celle des troubles psychologiques graves, en passant de la schizophrénie à la dépression profonde; de la façon de trouver sa place dans une société qui les isole, société qui parfois pourtant est l'instigatrice de ces "trop-pleins"...
Et au milieu, la poésie. Celle de la rue, des révoltes, du raz-le-bol...
Bref, un roman à dévorer, mais peut-être à réserver à des lecteurs avec un certain recul (dès 14-15 ans)
Après avoir perdue toute sa famille et avoir été torturée, Jeanne Devidal (1808-2008) se replie sur elle-même et reconstruit sa maison en forteresse. Un tilleul dans le salon, un mirador sur le toit, 3 couches de murs etc. font de la maison un château étranger débordant sur le trottoir. Les voisins ne comprendront pas et lui donneront le non de "la folle de Saint-Lunaire".
Cette maison faite de bric et de broc, finit par s'inscrire sur les circuits touristiques de la Côte d'Opale, en Bretagne.
Fabienne Juhel réécrit les dernières années de cette vieille femme incomprise par la plupart, traumatisée par son passé et les "Invisibles" et cherchant à se protéger du monde extérieur qui chavire.
Je n'ai pas aimé ce livre. Il avance trop lentement, excepté le passage avec le touriste japonais qui la comprend car il a survécu à Hiroshima et est trop compliqué. Je n'aime pas non plus la façon dont l'auteur passe du "tu" au elle/il dans le récit.